Hermine Cadolle
Herminie Cadolle, de son vrai nom Eugénie Sardon est née le 17 août 1842 à Beaugency. De ses parents nous savons seulement que son père était couvreur.
Elle se marie à Ernest Philppe Cadolle, un peintre en bâtiment, le 15 mai 1860; ils s'installent ensuite à Paris où elle devient ouvrière corsetière.
Aux côtés de Louise Michel, qui deviendra son amie, elle participe à l'un des premiers mouvement féministe pendant la Commune de Paris en 1871: "L'Union des Femmes pour la défense de Paris et les soins aux blessés". A la fin de l'insurection elle est emprisonnée à Rouen pendant six mois et son mari, lui, est emprisonné pour 2 ans. Suite à sa libération, Herminie devient trésorière du "Comité socialiste révolutionnaire" qui est un comité de soutien aux déportés de la Commune et le 10 novembre 1880, elle fait partie du groupe qui accueille Louise Michel de retour de sa déportation en Nouvelle-Calédonie. Elle gardera par la suite des liens très forts avec les anciens communards.
En 1887, elle décide de quitter la France pour s'établir à Buenos Aires, en Argentine, où elle ouvre une maison de lingerie qui devient très vite prisée. Toujours féministe, c'est en 1889 qu'elle a l'idée de couper le corset en deux afin de "libérer les femmes de l'oppression du corset". La même année elle particpe à l'exposition universelle où elle expose sa nouvelle création. Elle créée ainsi le premier soutien-gorge pour lequel elle déposera un brevet en 1898 sous le nom de "corselet-gorge". Cette année-là elle expose encore une fois une céation à l'exposition universelle, le corset "bien-être".
Elle retourne à Paris où elle fonde un atelier ainsi qu'une boutique au 24 rue de la Chaussée d'Antin qu'elle confit à sa belle-fille.
Elle ouvre une nouvelle boutique en 1911 dans la rue Cambon qui deviendra par la suite un nouveau pôle parisien de haute couture où la maison Cadolle figure toujours depuis maintenant 6 générations.
Herminie Cadolle meurt en 1924 à Saint-Cloud.
